Intérieur

 

En y pénétrant par l'une ou l'autre des deux portes basses la surprise vous attend :

  • le sol est en terre battue, montrant le manque de moyens des fondateurs ou tout simplement dans un but d'humilité,
  • le volume du sanctuaire, par la présence de deux nefs séparées par des colonnes où les arcs en plein cintre pénètrent sans chapiteaux.

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Les piliers cylindriques moulurés à leur base soutiennent des arcades en anse de panier.

Les trois premières arcades, à partir de l'abside, sont d'un travail différent des quatre suivantes qui sont du style gothique flamboyant. Elles ont dû prendre cette forme lors de la restauration de 1817.

La deuxième table d'offrande est mieux travaillée que la première. Ces tables posées de guingois au milieu des fidèles "matérialisaient des emplacements propices au traitement thérapeutique des maladies physiques". Elles sont surmontées de cariatides figurant un buste humain.

La première colonne repose sur un socle cylindrique en granit vraisemblablement de la carrière toute proche. Elle porte une légère excavation en longueur dont la signification est inconnue. Elle pourrait aussi provenir d'une récupération.

Le mur ouest qui soutient le clocher laisse apparaître le dessin d'une voute terminée par deux figurines sans doute dans un but ornemental et de soutènement.

 

La marque des seigneurs de Kergoz, fondateurs de la chapelle, est omniprésente :

  • la chapelle latérale droite dans le transept leur était réservée tout comme ils possédaient une chapelle privative dans l'aile droite, également, de l'ancienne église paroissiale de Plomeur qu'ils fondèrent en 1513 et sur laquelle ils avaient, comme ici, des prééminences,
  • l'enfeu encadré de deux pierres phalliques, comme pour rappeler les deux stèles gauloises du placître,

le maître-autel porte sur son coffre un écusson en relief représentant un calice entre une branche stylisée et des initiales dans lesquelles la supérieure pourrait être la signature P des Penanlen, surmontant le K des Kergoz.

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L'autel latéral gauche est curieusement encadré sur un côté par un banc de pierre que l'on retrouve également le long du mur de la chapelle intérieure dédiée aux Kergoz, son usure attestant d'une utilisation fréquente.

La fenêtre du transept comme celle de l'abside sont à meneaux flamboyants.

L'obscurité naturelle qui y règne malgré les murs blanchis à la chaux lors de la restauration est propice au recueillement.

Vitraux

Le vitrail du chevet a été réalisé en 2010 par les ateliers Charles Robert de Pluguffan, sur une œuvre de Jérome Tisseran. Il représente les personnages de la légende de saint Trémeur. Celui du transept est des mêmes ateliers et artiste, date de 2011 et reprend le symbole de l'eau.

Iconographie

La chapelle comporte d'anciennes statues restaurées : Sainte-Triphine, Sainte-Barbe encadrant un christ crucifié et deux abbés mitrés, saint Gildas, parrain de saint Trémeur, et probablement saint Guénolé.

Une statue en bois polychrome, du côté de l'évangile, représente Saint-Trémeur portant sa tête et dont la barbe est en contradiction avec la légende. Elle a été achetée en 1818 chez Piouffe à Quimper.

Une autre statue de saint Trémeur est l'œuvre de Maureen, artiste de Penmarc'h, et a été inaugurée, portée en procession lors du pardon le 10 juillet 2011.

Une statue en pierre, accidentellement décapitée et à l'histoire mouvementée représente un évêque, très probablement Saint Gildas.

Dans le fond de la chapelle, une petite statue est probablement saint Guénolé. Retrouvée en 2005 parmi les gravats, très endommagée, elle a été restaurée par des bénévoles en 2011.

 

Dscn0443Saint Trémeur 1818

Dscn5971Sainte Triphine

Dscn5972Sainte Barbe

Dscn5975Saint Guénolé

 

Dscn0447Saint Trémeur 2011

Dscn5976Saint Gildas

 

 

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Mobilier

La grande croix de procession est du début du XXème siècle.

Une autre croix de procession, en bois, a été réalisée en 2015 par un jeune ébéniste du Guilvinec, Silvère Grandvoinnet. Sculptée dans l'esprit celtique, elle porte un Christ en tilleul inspiré de celui de la Commanderie des Chevaliers de saint Jean du Puy (XIIème siècle). La hampe est en chêne et les inserts en tilleul.

Dans le transept, trois culs de lampe en granit, dont deux représentent des têtes humaines et une autre en bois délicatement mouluré, comme celui de Saint-Trémeur.

Deux plaques en marbre blanc, offertes en ex-voto par J.P. en 1958, remercient N.D. de Lourdes ainsi que Sainte-Thérèse.

Bannières

La bannière représentant saint Trémeur sur une face et sainte Triphine sur l'autre est l'œuvre du brodeur Jean-Michel Perennec, réalisée en 2008.

La bannière aux marins représentant saint Nicolas, patron des sauveteurs, sur une face et saint Pierre, patron des pêcheurs, sur l'autre a aussi été brodée par Jean-Michel Perennec à partir d'un dessin de Jakez Derouet pour les établissement Le Minor à Pont-l'Abbé. Elle date de 2013.

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Chemin de croix

En céramique, il provient des ateliers SLABBINCK à Bruges en Belgique

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