Extérieur

 

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En entrant dans le placître le regard est attiré par deux gros pieux en granit fichés dans le sol, ce sont des stèles gauloises de l'âge du fer, l'une cannelée et l'autre cylindrique, qui attestent l'ancienneté du site et suggèrent la christianisation d'un site païen. En effet, ce cimetière gaulois a servi de lieu d'inhumation pour les pauvres qu'il aurait été trop coûteux d'enterrer à Plomeur et surtout de sépulture chrétienne pour les victimes des naufrages que la mer amenait sur la Grève Blanche et les cadavres découverts sur les dunes. Le terme de "cimetière" apparaît de plus sur les comptes de fabrique.

 

 

 

Au rampant du pignon occidental un escalier donne accès au clocher-mur cornouaillais abritant "Hélène-Jacques", fondue en 2008 à Sevrier (Haute-Savoie), qui n'appellera plus les fidèles à honorer les défunts abandonnés, lors du "petit pardon" le deuxième dimanche de novembre.

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Le sanctuaire est défendu par un lion de pierre à chaque coin de l'édifice, tandis qu'à l'angle gauche du transept, un ange, les mains jointes et les ailes repliées, accueille les fidèles et semble prier devant un calvaire qui aurait pu trouver sa place en ce lieu.

Le pignon du transept est surmonté d'un beau fleuron et les rampants agrémentés de crossettes végétales et de pittoresques acrotères.

C'est sur les versants des pignons que s'épanouissent les crochets de feuillages.

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Les deux portes sont décorées d'une accolade à fleurons, différente l'une de l'autre, comme les sculptures qui les ornent :

  • deux poissons (congre, julienne ou merlu, comme ceux que les pêcheurs de Penmarc'h traquaient près des côtes) sont encore visibles sur les voussures de la porte orientale ;
  • deux oiseaux (les oiseaux d'or du blason des Penanlen, seigneurs de Kergoz ?) à la partie supérieure du jambage saluent les fidèles qui empruntent la porte occidentale.

Le jambage de la porte orientale est surmonté d'un quintefeuille en rameau.

Une fenêtre a été murée, vraisemblablement lors de la restauration de 1817.

On appréciera les moulures de pierre de soubassement de l'édifice.

Les cloches

Le dimanche 24 août 1705, le recteur de Plonéour, messire de La Jumelaye, procède à la bénédiction de deux cloches, l'une pour N. D. de Tréminou, l'autre pour le service de Saint-Trémeur. Elle a pour parrain François-Paul de L'Honoré, seigneur du manoir de La Villeneuve en Plomeur et pour marraine noble demoiselle Gabrielle-Gilette de Quélen de Rohan.

Quarante ans plus tard une nouvelle cloche sera bénie, cette fois-ci avec les gens du peuple, parrain Pierre Bargain de Plomeur, marraine demoiselle Anne Gueguen-Daniel, jolie marchande de Pont-L'Abbé qui la baptiseront du nom charmant de Anne-Perrine.

En 1818, M. Puech de Quimper reçoit pour une cloche destinée à la chapelle, avec sa ferrure, 270 livres. Cette cloche ne dut pas plaire ou il y eut accident, car les comptes de 1822 portent cette mention : "Payé à M. Gabriel Puech de Quimper pour l'échange de la cloche de Saint-Trémeur 115 livres".

La cloche suivante, fondue à Villedieu-les-Poëles dans la Manche, porte la date de 1886 et a pour nom Jeanne-Françoise.

Au début des années 1960, elle a subi une réfection.

La cloche actuelle, datant de 2010, fondue et offerte par la ville de Sevrier en Haute-Savoie, commune jumelle du Guilvinec a été bénie et nommée Hélène-Jacques.

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Une croix en granit se dresse dans le placître. Elle a été sculptée par Dominique Peron et érigée en juillet 2017. Le socle sur lequel elle repose est plus ancien et pourrait provenir d'un site d'extraction comme celui situé dans la lande à proximité de la chapelle.

 

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